Les dernières actualités sur le loup ont largement évoqué son changement de statut de protection dans la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe.
Une mise au point s’avère nécessaire, car cette modification ne signifie pas que l’on peut tirer les loups pour autant ! Voici donc un rappel des événements et de la situation wallonne selon un communiqué de la Direction de la Nature et des Espaces verts du Département de la Nature et des Forêts :
- Le Conseil de l’Europe a officialisé, ce 7 mars 2025, le passage du loup d’espèce « strictement protégée » (Annexe II) à celui d’espèce « protégée » (Annexe III) au regard de la Convention de Berne.
- Au niveau de la législation de l’Union européenne, la directive 92/43/CEE (ou Directive Faune-Flore-Habitat dite « Natura 2000 ») n’a pas encore été modifiée, et le loup garde son statut de protection stricte (Annexe IV).
- Quand la législation de l’UE sera modifiée par le Parlement et le Conseil européens (date non encore fixée), le loup changera d’annexe (Annexe V) et pourra faire l’objet de mesures de gestion.
Il appartiendra alors à chaque Etat membre (et/ou ses régions) d’adopter sa propre réglementation visant à maintenir sa population de loups hors de danger, c’est-à-dire dans un état de conservation favorable.
Rien n’empêche un Etat membre de maintenir un niveau de protection plus élevé que celui requis par l’Europe. Dans la Loi sur la Conservation de la Nature, le loup figure bien sur la liste des espèces strictement protégées en Wallonie.
À l’heure actuelle, en Wallonie, le loup est installé sur un peu moins de 4% du territoire wallon ou 10% des surfaces forestières. Deux des trois territoires sont transfrontaliers avec l’Allemagne (Rhénanie du Nord). En Flandre, il existe actuellement 2 territoires.
Il n’est pas question d’une quelconque régulation à ce stade…