Les principes généraux
La plupart des substances antiparasitaires utilisées dans le bétail sont néfastes pour la biodiversité. En général, les résidus de ces antiparasitaires se retrouvent dans les matières fécales. Ils sont toxiques pour les insectes et leurs prédateurs (oiseaux et chauve-souris) dont les effectifs diminuent par manque de nourriture. Des prescriptions sur les antiparasitaires sont à présent intégrées dans le cahier des charges de certaines MAEC, comme les prairies de haute valeur biologique (MC4). Par ailleurs, la gestion des antiparasitaires est une thématique complexe où se croisent des enjeux économiques, écologiques et sanitaires.
Il est possible de traiter moins et/ou mieux son troupeau en se basant sur des analyses diagnostiques de routine et en gérant différemment ses prairies pour réduire la charge parasitaire au minimum. C’est un travail qui est nécessaire et doit se faire en collaboration avec son vétérinaire d’exploitation. Certain·e·s éleveur·euse·s ont changé radicalement de pratiques : arrêt des traitements systématiques, traitements au cas par cas, traitements uniquement sur base d’analyses, arrêt de traitements « longue action », etc. Cette gestion raisonnée permet à la fois de préserver la biodiversité, de faire des économies de traitements tout en augmentant l’immunité du troupeau ! Une opération « win-win » pour l’environnement et les éleveur·euse·s.
Bovins
Ce tableau indique les substances enregistrées (mais pas toujours disponibles) en Belgique (2024) classées selon leur écotoxicité théorique envers les insectes coprophages.
Il est conseillé d’éviter le traitement avec les molécules les plus écotoxiques lorsque les animaux sont en prairies, en particulier les prairies de grand intérêt écologique.
Ovins
Ce tableau indique les substances enregistrées (mais pas toujours disponibles) en Belgique (2024) classées selon leur écotoxicité théorique envers les insectes coprophages.
Il est conseillé d’éviter le traitement avec les molécules les plus écotoxiques lorsque les animaux sont en prairies, en particulier les prairies de grand intérêt écologique.
Chevaux
Ce tableau indique les substances enregistrées (mais pas toujours disponibles) en Belgique (2024) classées selon leur écotoxicité théorique envers les insectes coprophages.
Il est conseillé d’éviter le traitement avec les molécules les plus écotoxiques lorsque les animaux sont en prairies, en particulier les prairies de grand intérêt écologique.
Résidus d’antiparasitaires
Certaines substances antiparasitaires ont un impact négatif sur la biodiversité. Elles sont toxiques pour les insectes coprophages qui jouent un rôle essentiel dans l’écologie des prairies.
Une étude menée en 2019 au CTA de Strée a permis de montrer la dynamique des résidus des antiparasitaires les plus fréquemment utilisés dans les matières fécales de jeunes bovins.
Il·elle·s nous font confiance
« Il y a plus de 10 ans nous avons mis en place la gestion raisonnée du parasitisme au sein de notre clientèle.
Au départ, nous avons eu dans plusieurs fermes des problèmes de parasitisme importants chez les primipares à cause d’une surutilisation des antiparasitaires chez le jeune bétail. Une approche plus raisonnée s’est imposée à nous.
Parallèlement, il y avait un intérêt de certains de nos éleveurs laitiers, conventionnels et bio, de diminuer leur impact environnemental, mais ils avaient peur des pertes économique possibles à cause d’un parasitisme mal géré.
Nous avons donc mis en place un suivi parasitaire régulier. Les résultats étaient encourageants au début, et ils se sont améliorés progressivement avec notre connaissance des exploitations, l’adoption par les éleveurs de mesures préventives, et l’amélioration de notre formation en parallèle avec celle des éleveurs.
Nous avons à présent une petite dizaine de fermes en suivi régulier, et ni les éleveurs ni nous ne voudrions revenir en arrière. »